Nous reproduisons ici le texte intégral de la version de Robert Graves, un des plus éminents chercheurs Français en Mythologie Grecque:

« Ganymède, fils du roi TROS, qui donna son nom à Troie, était le plus bel adolescent vivant sur terre. C’est pourquoi il fut choisi par les dieux pour être l’échanson de Zeus. On dit que Zeus le désirant également comme compagnon de lit, prit la forme d’un aigle et l’enleva dans les plaines de Troade.

Enlevement ganymede 

Après cela, Hermès, au nom de Zeus, fit don à Tros d’un cep de vigne en or et de deux beaux coursiers, des chevaux de Poséidon, pour le dédommager de la perte de son fils. En offrant ce présent, Hermès transmis un message : il lui assura que Ganymède était devenu immortel à l’abri des infirmités de la vieillesse et qu’en ce moment même il souriait, une coupe d’or à la main en versant le nectar* au Père céleste.

Dans certaines version du mythe, ce serait d’abord Eos (sœur du Soleil –Hélios- et de la Lune - Séléné) qui aurait enlevé Ganymède par amour et que Zeus le lui ensuite dérobé. Quoiqu’il en soit, Héra ressenti vivement l’insulte qui était faite tant à elle-même qu’a sa fille Hébé, jusqu’alors l’échanson des dieux ; mais elle ne parvint à rien sinon à irriter Zeus qui, pour mettre à l’abri son protégé, plaça l’image de Ganymède parmi les étoiles. Ainsi naquit la constellation du Verseau ».

in Robert Graves : « Les mythes grecs » Le livre de poche -1958

*Le nectar de Zeus était de l’hydromel doré et de l’ambroisie. Celle-ci  donnait aux dieux l'immortalité et leur conservait une éternelle jeunesse. D'après Homère, l'ambroisie était apportée du lointain Occident par des colombes. Plus tard la production fut confiée à Déméter. 
 Les dieux s'en oignaient le corps et Héra s'en servait comme cosmétique.

La représentation de Ganymède :

- la coupe d’or

- le bonnet phrygien

- l’aigle

- La beauté «  surhumaine »

- le nectar des dieux

- le verseur d’eau

- l’éternelle jeunesse, à l’abri des infirmités de la vieillesse

ganymede 2

NB importante (les mots en italique visent à attirer l’attention du lecteur pour l’aider dans sa compréhension de la dynamique du Verseau) : Le bonnet phrygien est une coiffe, souvent teinte en rouge ou en jaune, pouvant porter ou non une cocarde bleu-blanc-rouge. C'est un des symboles de la République française et l'un des attributs de Marianne. On le considère traditionnellement comme étant un bonnet d'origine antique anatolienne, plus précisément de Phrygie, d'où son nom.

Le bonnet phrygien tire sa symbolique de liberté de sa ressemblance avec le pileus1 (chapeau en latin) qui coiffait les esclaves affranchis de l'Empire romain, représentant leur libération.

Aux États-Unis, il a été un symbole de liberté pendant la guerre d'indépendance. Il est toujours présent sur le drapeau de l’État de New York.

Ce bonnet est repris en France au début de l'été 1790 comme symbole de la liberté et du civisme, d'où son nom de « bonnet de la liberté ». Le bonnet phrygien devient symbole de la Révolution française, et de l'automne 1793 à juillet 1794 (période de la Terreur), il est porté dans beaucoup de collectivités administratives du pays. Depuis la Révolution, le bonnet phrygien coiffe Marianne, la figure allégorique de la République française.

Il fut aussi porté par les Patriotes de la rébellion de 1837-39, héros nationaux du Québec, et figure sur plusieurs drapeaux et armoiries des pays d'Amérique latine.