Description générale
Pour bien saisir le caractère du Taureau (pas celui de l’arène, mais celui des fermes, ceux qui gagnent les concours à bestiaux), il faut se le visualiser. Nous sommes au printemps, les cerisiers sont en fleurs, l’herbe est grasse, riche, verte, généreuse et le bovidé s’en donnent à cœur joie. Calme, tranquille, serein. Il faut imaginer la lourdeur de l’animal, la stabilité et la lenteur qu’elle provoque en lui.
Stabilité, constance, patience, endurance, opiniâtreté : le caractérologue Le Senne parlerait de secondarité. C’est elle qui fait la fidélité... mais aussi la rancune. La secondarité désigne aussi la trace des impressions, émotions, ressentis, affectes qui marquent le psychique et perdurent. A l’image des bovidés qui ruminent sans cesse, le Taureau remâche le passé, ses souvenirs, ses déceptions, il s’y accroche, s’y attache et se les accapare.

Ses planètes, Lune et Vénus, sont deux planètes féminines. Elles ont aussi en commun une fonction nourricière, maternelle et correspondent toutes deux à ce que les psychanalystes appelleraient l’oralité. Il est vrai que la sensualité du Taureau est débordante. Une sensualité d’absorbation qui, par le jeu des déplacements psychiques et des sublimations, peut faire des orateurs exceptionnels, peut procurer une verve remarquable, provoquer des boulimies de travail, de savoirs, de connaissance, de culture… Le Taureau est un bourreau de travail.
Sa masse représente aussi la force : l’élément TERRE qui le constitue se perçoit à travers son allure, son physique et ce qu’il dégage. On le sent ancré dans la terre et la force. D’ailleurs, son inertie peut lui poser des difficultés d’adaptation mais aussi l’empêcher de s’éparpiller et l’obliger à se concentrer. Une fois parti, il ne s’arrête plus et alors, quelle que soit son activité du moment, il a horreur d’être interrompu. Si vous entrez dans son bureau sans prévenir et que cela occasionne de l’agacement visible, ne vous étonnez pas ! De même en réunion, un manager Taureau n’apprécie guère que l’on coupe la parole.
Cela ne se perçoit pas toujours au premier coup d’œil, mais foncièrement le Taureau a un fond de timidité, même quand il se montre très avenant, chaleureux et expansif. Il a un côté escargot qui se replit dans sa coquille en cas de stress ; il choisit parfois des situations, des métiers qui l’obligent à compenser, à surmonter ce handicap. Il se sent souvent obligé d’en faire beaucoup pour dépasser une forme de complexe vis à vis des autres. Il se compare sans cesse sur tout sujet, et en permanence. Rivaliser de la sorte, lui génère plus de frustrations qu’autre chose. Sa vie sociale est de ce fait assez compliquée, car ses belles qualités ne peuvent s’exprimer clairement, trop souvent en réserve devant cette peur d’avoir moins de valeur que n’importe qui d’autre.
André Barbault distingue deux types de Taureau :
- L’un à dominante froide : tempérament placide, calme, passif, menant une vie tranquille et monotone, peu émotif, souvent taciturne pouvant connaître des phases dépressives.
- L’autre à dominante chaude ressemblant plutôt au Taureau dans l’arène, au tempérament sanguin (sujets à de violentes colères) passionnés, optimiste, actif et aimant la vitesse (auto/moto). De type instinctif, il connait souvent des débordements pulsionnels.
Son système de besoins :
Cherche la reconnaissance à travers des réalisations concrètes, des productions et des biens matériels. Besoin de calme, de paix, de silence.
Le Manager type Taureau
Il a un sens de la déontologie assez poussé. Sensible à la parole donnée, au respect des engagements, voici quelqu’un de fiable et de solide sur lequel on peut s’appuyer.
Il met son impressionnante capacité de travail au profit non d’un perfectionnisme excessif comme la Vierge, mais en direction d’une forme d’excellence, d’un professionnalisme de haut niveau. Sa capacité de concentration, sa volonté d’aboutir, d’aller jusqu’au bout guide la plupart de ses actions. De même, il supporte difficilement le travail négligé, bâclé et se montre pointilleux dans l’organisation des tâches, dans le formalisme de la répartition des rôles.
Le Taureau dispose d’une grande mémoire ce qui est un avantage considérable lorsque l’on occupe un poste à responsabilité. Tout ce que vous lui direz, il s’en souviendra. Et avec lui, mieux vaut éviter de faire le malin, de dissimuler les erreurs et encore moins les fautes : Il finira par s’en rendre compte et vous pardonnera que difficilement (si vraiment il le peut) de lui avoir menti.
Responsable, consciencieux, endurant, persévérant visant la réalisation la meilleure de ce qu’il entreprend, il évite toutefois de tomber dans la dérive obsessionnelle de la perfection, contrairement à la Vierge. C’est un manager concret, qui aime simplifier la complexité en la réduisant aux éléments les plus manifestes, visibles, appréhendables. Par ailleurs, il s’encombre peu des états d’âmes : ni des siens, ni ceux des autres. Centré sur les résultats, sur l’efficacité, la productivité, il dispose d’un flair inné pour identifier des sources de gain et faire la chasse au gaspillage. On peut compter sur lui pour mettre en place les plans d’actions les plus rentables, les retours sur investissement les plus rapides. Son besoin naturel de sécurité le rend prévoyant et lui permet de réaliser pour ses projets des analyses de risques des plus perspicaces.
Pour lui, tout travail doit se traduire par de la valeur, et le sien n ‘échappe pas à cette règle. Il y est même très sensible. L’argent est souvent pour lui le meilleur témoin de sa valeur.
Ses verbes favoris
J’amasse, j’acquière, je capitalise, j’accrois les possessions, je développe, j’investis, je consolide, je conserve. Je réalise, je produis, je concrétise.
Parole à ceux qui n’ont pas apprécié de travailler avec un manager de stye Taureau
Le souvenir que j’ai de LT, c’est sa capacité à revenir systématiquement sur des sujets terre à terre. Lorsque nous analysions un problème en réunion, il refusait les explications « subtiles » plus « psychologiques ». Il nous disait que seuls les faits comptaient et qu’on ne pouvait pas faire de littérature dans les entreprises. Pourtant, quand on essayait de comprendre pourquoi un client ne voulait plus travailler avec nous, il fallait bien en comprendre les raisons ! Mais toutes nos analyses s’apparentaient pour lui a des divagations, des suppositions sans preuve et donc sans intérêt.
Il lui était impossible d’aborder certains sujets et quand il avait pris une position personne ne pouvait le faire changer d’avis ! Raide comme la justice ! De même, quand il a fallut concevoir un plan d’économie et modifier l’organisation c’est lui qui freinait le plus alors qu’en tant directeur administratif et financier il était le premier concerné ! Le plus difficile, c’est lorsque l’on touchait à ses manies, à ses habitudes, à son « train train ». Là il pouvait alors être particulièrement désagréable. De toute façon, il n’avait pas beaucoup d’égard vis à vis du personnel. Il appréciait les fêtes de fin d’années organisée par le patron, mais le reste du temps, il était plutôt distant et même assez indifférent aux difficultés que les uns ou les autres rencontraient. Sur certains sujets il était très dur : par exemple, sur la question des augmentations en fin d’année. A ce moment là il était capable de se rappeler toutes les erreurs que chacun avait fait dans l’année. Plutôt démotivant tout cela, non ? »