Si la pratique de l’astrologie nous amène à constater sa réalité, la compréhension du « comment ça marche » reste incertaine. Si nous pouvons vérifier la correspondance entre le mouvement des astres et des phénomènes terrestres et psychologiques, faut-il pour autant croire à une influence physique des planètes, c'est-à-dire à une relation de cause à effet ?
Depuis les travaux de la physique nucléaire nous savons que « toute chose est reliée à toute autre, dans un continuum espace-temps »… Tout est donc relié à tout et selon différents plans. Près de cinq siècle avant J.C., Bouddha, l’éveillé, disait déjà la même chose. « Le bouddha comparait l’Univers à un immense filet tissé d’une infinie variété de diamants étincelants. Chaque diamant, comportant un nombre incalculable de facettes, réfléchit tous les autres diamants du filet et ne fait qu’un avec chacun d’entre eux » (Sogyyal Rinpoché. « Le livre tibétain de la vie et de la mort ». Editions de la table ronde. Paris 1993).
Les modèles issus de l’holographie ouvrent des voies nouvelles de compréhension. Selon cette théorie, chaque partie du tout, contient le tout, et le tout contient chaque partie. Appliqué au corps humain, ce principe serait à l’origine de certaines pratiques médicales telles que l’iridologie (l’examen de l’iris de l’œil permet de diagnostiquer tout dysfonctionnement de n’importe quel autre organe du corps), l’auriculothérapie (le lobe de l’oreille contient plus de 60 points d’acupuncture chacun correspondant à un organe particulier), la réflexologie (les pieds reflète le corps entier), le Sooji Chim (la main) et la physiognomonie (le visage).
Les travaux du biologiste américain Karl Lashley (1940) portant sur la mémoire ont permis de mettre en évidence un processus similaire : les informations que nous enregistrons ne seraient pas localisées à un endroit particulier du cerveau, mais intégralement contenues dans l’ensemble du cortex, voire dans chaque neurone.
La physique nucléaire, de son coté, a pu constater que des particules subatomiques pouvaient partager entre elles des informations alors que la distance qui les séparent est telle que cet échange nécessiterait des vitesses supérieures à celle de la lumière (Alan Aspect. 1980), ce qui est impossible selon la théorie d’Einstein. Pour le physicien quantique David Bohm, il n’y a pas de déplacement car il n’y a pas de localité. Les particules ne sont pas séparées, ce sont deux perspectives différentes pour une même réalité.
Si les sciences découvrent petit à petit cette interdépendance du réel, les philosophes de l’Antiquité en avaient déjà l’intuition. Par exemple, Thalès, Anaximène, Platon, Aristote ont développé la notion de solidarité entre les planètes et la terre. Cette vision du monde s’appuie sur trois postulats fondamentaux :
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L’Univers est un : L’homme est microcosme, c'est-à-dire qu’il est un petit élément (micro) d’un grand tout (macro)
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La partie est semblable au tout : le monde est animé d’une même énergie. Faisant partie de l’Univers, il en contient toutes les caractéristiques, de même qu’une cellule contient tous les attributs de l’organisme. Il y a une analogie de structure entre la partie et le tout
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La partie est solidaire du tout : Sans être en contact, les choses agissent et elles ont nécessairement une action à distance. Il aurait une correspondance entre des éléments de nature semblable.
Carl Gustave Jung a été le premier à utiliser le terme de synchronicité. Jung entend par ce terme la coïncidence temporelle de deux événements psychiques ou matériels qui ne sont pas reliés par un lien causal mais par leur sens identique commun.
C’est en travaillant auprès de patients dont les rêves correspondaient symboliquement avec la réalité extérieure qu’il dut admettre qu’à « ces moments, la psyché et la matière n’apparaissent plus comme des entités distinctes mais intégrées dans une situation symbolique identique et signifiante. Tout se passe comme si les mondes psychiques et physiques étaient les deux faces d’une même médaille » (Marie Louise Von Fransz, Le temps, le Fleuve et la Roue Editions du Chêne 1979)